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Réunion de VP sur Paris

On fait quoi ?

Une réunion publique de VP, c’est d’abord l’occasion de faire le point sur la situation politique et sociale. Le PS en prend pour son grade, il le mérite ; Montebourg est qualifié de guignol. Heureusement qu’il y a le mariage pour tous, sinon l’UMP n’aurait pas eu grand chose à redire. « Le changement, c’est pire qu’avant », disait l’affiche, « et nous, on veut quoi ? » En fait, la question centrale qui est posée dans la présentation, c’est : on FAIT quoi ?
Comment sortir du duo où l’on nous enferme : luttes + élections ? Ni les unes ni les autres ne nous font avancer vers une vie meilleure. C’est « la lutte, la lutte », et on verra jusqu’où ça nous mène. Non, nous voulons savoir ce qu’il faut faire aujourd’hui pour aller vers le pouvoir ouvrier et vers une autre société. Quelle est notre voie, la voie prolétarienne ?!
Quelques principes forts sont rappelés. On ne veut pas partager les richesses, on veut tout. Pour y arriver, il nous faut construire la solidarité de classe, et la solidarité internationaliste. Par exemple, à PSA aujourd’hui, on soutient la rencontre internationale des travailleurs de l’automobile à Barcelone le 18 mai. Entre parenthèses, LO est contre. On est contre le pouvoir des experts, des professionnels de la politique, des délégués très compétents, et même des dirigeants de VP indispensables. Parce que nous voulons l’indépendance de classe des travailleurs dès maintenant. Nous aimons la critique et le débat ; nous publions les textes de nos contradicteurs. Nous insistons sur la formation. La situation actuelle rend obligatoire l’engagement militant ! Et en même temps, cet engagement est notre seul véritable temps libre ; même les loisirs qu’on nous propose sont formatés, abrutissants.

 

Après cette présentation, le débat commence par une critique de VP et de Partisan sur leur manque d’analyse théorique du changement de période. Un vieux débat entre VP et Tom Thomas... VP admet ses insuffisances théoriques mais rappelle que les militants ouvriers ont besoin surtout de maîtriser une pratique politique révolutionnaire. Il y a un lien entre la théorie et la pratique politique, elles s’alimentent l’une l’autre, mais c’est « la politique au poste de commande ».
Deux noms reviendront souvent dans le débat et seront présentés comme caractéristiques de la situation actuelle : PSA et le Front de Gauche. PSA comme emblématique de toutes les luttes pour l’emploi, même s’il est aussi question de Goodyear, Fralib, etc, et des SCOP, des nationalisations, des procédures judiciaires, de la revendication d’une loi interdisant les licenciements. Deuxièmement, le Front de Gauche. Parce qu’il est la forme actuelle du réformisme. Son action consiste à s’appuyer sur nos luttes pour nous ramener vers les élections, vers une constitution, vers le système politique bourgeois.
Parmi les interventions, n’en retenons que deux. Un travailleur sans-papier se fera applaudir, et il sera le seul, pour avoir déclaré : « Il n’y a pas de liberté de circulation. Hollande est plus dur que Sarkozy. Nous vivons dans un monde dominé par la bourgeoisie. Vive la lutte des sans-papiers ! A bas l’exploitation de l’homme par l’homme ! ».
Une camarade présente Femmes en Lutte 93 et ajoute : « Les femmes ne luttent pas que pour les femmes ».
Notons encore, pour notre presse, la proposition faite par un intervenant : rappeler toutes les mesures concrètes prises par la Commune de Paris en 1871.
Vient le temps des conclusions. Plusieurs propositions sont faites. Premièrement, la buvette et le gâteau ! Mais cette proposition est reléguée aussitôt en dernière position... 1. Adhérer à VP ; la réponse n’étant pas forcément immédiate. 2. Approuver une motion en faveur de la libération du militant communiste révolutionnaire Georges Ibrahim Abdallah. 3. Préparer avec VP un forum des luttes et de leur débouché politique, pour novembre. 4. Enfin, une collecte pour PSA, présentée comme quasi obligatoire !
La collecte rapporte 304,00 euros. La motion pour Georges fait l’unanimité. Dix enquêtes sur la presse sont remplies sur place. Et les gâteaux sont sincèrement appréciés !

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